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De novembre 1998 à décembre 1999, trois vagues de pense-bête ont déferlé d’abord sur la fac Vauban, puis dans les rues de Nîmes.
Plus de mille petits papiers préencollés, se sont ainsi offerts au regard des passants. Semés ici et là, nombre d’entre eux ont voyagé durant leur courte existence. Au gré des vents, selon l’audace et l’humeur des piétons…
Le premier projet : citations marquantes
(Avec la participation de Fleur Torlini, Eloïse Lecarpentier et Gwladys Déprez).
Nous avions beaucoup de phrases en tête, des vérités universelles (« on ira, où tu voudras, quand tu voudras »), des slogans (« la quéquette à Jésus-Christ n’est pas plus grande qu’une allumette »), des déclarations d’amour (« nous deux, c’est comme le pâté en croûte, tu es le pâté, je suis la croûte ») et il était important de partager nos découvertes et notre Voie…
Pendant cinq mois, environ 500 citations ont été essaimées dans la fac. Les bancs, les barrières, l’intérieur des bâtiments, les murets ont porté un pense-bête.
Le principe de ce bout de papier a été utilisé par les lecteurs qui les déplaçaient pour les recoller un peu plus loin.
Chose étrange, nous étions lues…
Sur le deuxième projet, détournements
« Il n’est pas en face ce mec là. »
« Je me suis toujours demandée. »
« Tant va la gourde à la bouche qu’à la fin elle bave ??? »
« Si vous buviez le fruit de mon bien, me tueriez-vous ? »
En deux mois, finies les retranscriptions à la virgule près, nous avons ainsi proposé notre interprétation très personnelle de plus de trois cents citations et proverbes. Avec la participation de Gwladys Déprez.
Pour le troisième projet, j’étais seule : écrire tout ce que j’aurais aimé « lui » dire
« Je suis passée et je n’ai pas osé sonner. »
« Il y a plein de choses que j’aurais encore aimé te dire. »
« Je te déteste. »
Environ 250 phrases ont été affichées en une nuit dans la rue de L’Aspic à Nîmes avec une nette préférence pour les interphones et autres sonnettes.